Isolation Acoustique : atténuer les nuisance sonores

Isolation Acoustique : atténuer les nuisance sonores

Isolation Acoustique : atténuer les nuisance sonores

Ah les nuisance sonores… Quand ce ne sont pas les voisins, c’est votre conjoint qui se croit au ciné avec le home cinéma, la machine à laver qu’on a lancée trop tard, notre ado au téléphone depuis deux heures, la chasse d’eau du petit dernier qui se lève la nuit… Et au bureau, les open spaces ont fait la
part belle aux 4 murs. Résultat, tout le monde vi avec tout le monde et le repos mental est mis à rude épreuve, sans parler du sommeil !
D’autres problématiques peuvent aussi vous encourager à trouver des solutions acoustiques comme l’arrivée d’un bébé dont la chambre est mitoyenne au salon ou à la salle de jeux des plus grands.

Si vous faites du télétravail, pouvoir s’isoler complétement par moment peut se révéler indispensable.

Saviez-vous que les ondes sonores se propagent quatre fois plus vite dans l’eau que dans l’air ?
Oui, car elles ont besoin d’une succession de compressions et de dilatations pour pouvoir se propager dans le milieu dans lequel elles sont produites (comme un ressort). Ce milieu peut être solide, liquide ou gazeux. Dans l’eau, la vitesse du son se propage à 1 500 m/seconde contre 340 m/seconde dans l’air. Plus le milieu est solide, plus la propagation des ondes sonores sera rapide. Ainsi, tapez dans une barre en acier, la vitesse du son atteindra 5 km/s !

Pour comprendre cette histoire de propagation par compression, je vous propose de prendre un exemple simple :

Si on pousse un ressort très dur, l’effet à l’autre bout du ressort se ressentira presque immédiatement. Alors que si on pousse sur un ressort beaucoup moins rigide, plus souple, l’autre extrémité se mettra en mouvement plus tard.

J’aime les exemples moins scientifiques, ils ont le mérite d’être mémorisés plus facilement et de
retenir l’essentiel.

Performances acoustiques et confort d’un logement

Pour comprendre la propagation des ondes sonores, il faut faire la distinction entre les bruits aériens et les bruits solidiens.
Le premier concerne une source qui n’a pas de contact avec la structure construite (les murs, sols et plafonds de votre maison), par exemple une conversation, la TV, le bruit dans la rue, etc. Les bruits aériens se propagent dans l’air puis font vibrer les cloisons. Chaque cloison qui a vibré fait vibrer l’air à son tour dans le local voisin, c’est de cette façon que le son traverse la cloison.
Le second, le bruit solidien, a pour origine une vibration directe avec la structure (chute d’objet, bruit de pas, ascenseur, chasse d’eau, notre à-coup sur la barre d’acier, etc.).

Maintenant que nous avons fait un petit tour des informations essentielles pour mieux appréhender notre problématique, parlons unité de mesure : l’unité qui exprime les niveaux de bruit est le décibel (dB). La particularité de cet indice est qu’avec seulement 3dB en moins, on divise le niveau sonore par deux.
Plus représentatif de ce que l’oreille humaine perçoit : le décibel(A) ou dB(A). C’est en général, l’unité utilisée pour évaluer les performances acoustiques d’un matériau.
Saviez-vous qu’un logement ne doit pas dépasser 35 dB(A) pour un confort minimum ?

Afin de pouvoir évaluer les solutions proposées, voici un tableau de repère de niveau en dB :

Niveau en dB Repères approximatifs
150 Pétard
135 Avion au décollage
130 Danger d’éclatement des tympans : explosions…
120 Seuil de la douleur discothèque
117 Cinéma, match de football
Jusqu’à 116 Tronçonneuse (scie à chaîne), souffleuse à feuille
110 Concert rock, piste d’aéroport, marteau piqueur à 1 m, klaxon de
voiture
100 Pointes d’orchestre, concert électroacoustique, circuit automobile,
camion à ordure
Jusqu’à 96 Tondeuse à gazon
90 Motos, imprimerie, chantier de construction, bord autoroute, robot
culinaire
Jusqu’à 88 Aspirateur
80 Bruit moyen de la circulation en ville, orchestre de percussion,
grandes orgues, jazz
Jusqu’à 72 Machine à laver, lave-vaisselle, sèche-cheveux
70 Cantines scolaires, concert classique, intérieur voiture récent
sur autoroute
60 Conversation normale
30 Murmure

 

Voyons maintenant quel est le comportement d’un bruit qui rencontre une cloison.

Lorsqu’un son rencontre une paroi, son énergie sonore est en partie :

réfléchie par la cloison, c’est-à-dire qu’il revient du côté de la source
absorbée par le matériau de la cloison et se transforme en chaleur dans la cloison
et transmise par le matériau de la cloison dans le local voisin en faisant vibrer l’air de l’autre côté.

Donc pour traiter un problème acoustique, il faut traiter la transmission des bruits grâce à un matériau isolant qui va également réfléchir cette énergie vers sa source.

Attention, il faut bien faire la différence avec un matériau absorbant qui va traiter l’énergie réfléchie et absorbée mais qui ne modifiera pas les propriétés de transmission de la paroi.

Autrement dit, si l’objectif est de réduire la résonnance dans une pièce, on parle d’absorption acoustique. S’il s’agit de réduire le bruit venant de l’extérieur ou d’une pièce voisine, il est bien question d’une isolation acoustique.

Certaines plaques phoniques ont été créées pour un gain d’affaiblissement acoustique supérieur à celui d’un doublage en plaque de plâtre BA13 standard, réduisant ainsi les dB de 3 (réduction par 2 des bruits perçus). Il est également bon de savoir que l’absorption de l’énergie sonore est obtenue grâce à des matériaux poreux qui dissipent l’énergie en la transformant en chaleur.

Pour isoler phoniquement une pièce, il faut simplement se rappeler de la loi masse-ressort-masse. Celle-ci est l’interposition entre deux masses d’un élément ressort. Il s’agit en fait d’interposer entre un mur et une plaque de plâtre une couche d’air ou d’un isolant souple, poreux. L’énergie
sonore sera diminuée de 6 à 8dB.

 

Oui mais alors, ma cloison, je la mets de quel côté ? du côté de ma chambre ou du côté du salon bruyant ?
Considérant ce qui a été dit précédemment, il sera évidemment plus efficace de doubler la paroi des deux côtés. Mais si l’on devait n’en choisir qu’un, je vous dirais d’isoler l’espace recevant la nuisance sonore.
Mais attention, cela ne relève souvent pas que d’un mur, il faut également penser à isoler le sol, la porte et parfois le plafond. Tout dépend de la source sonore (voisin du dessus, TV du salon, salle de jeux des enfants, porte dans les parties communes, etc.). Si les nuisances sonores viennent de l’extérieur, il faudra très certainement travailler sur la ou les fenêtres.

Passons maintenant au concret. Vous l’aurez compris, la performance d’isolation acoustique dépendra de la nature de l’isolant, de son épaisseur et de sa masse (épaisseur/poids) mais pas seulement !
Selon la nature de la source, il faudra peut-être travailler sur l’isolation du sol, de la porte, de la fenêtre ou du plafond.

Isolation phonique : les solutions

1. Isolation phonique des murs

  • Par le doublement de cloison : Il faudra prévoir des travaux, un budget plus ou moins conséquent (selon les matériaux choisis) et la réduction de l’espace (par le doublement des cloisons). En effet si votre pièce est déjà étroite, pensez-y avant afin de ne pas vous
    retrouver avec  une table de nuit qui ne rentrerait plus. Elle reste cependant la solution la plus efficace.  Il s’agit donc de doubler un mur avec des plaques d’isolation prévue à cet effet (voir les différents matériaux).
  • Doublage sur ossature métallique : Pour une meilleure performance acoustique, posez d’abord des bandes de résiliences (du liège par exemple) sous l’ossature métallique (rappelez-vous la solidité de l’aluminium). Celles-ci auront pour effet d’amortir les vibrations qui se propagent sur les côtés des plaques… Utilisez un mastic acoustique pour les coller au plancher, puis vissez l’ossature métallique sur le plancher en traversant les bandes de résiliences. Si vous avez assez d’espace, je vous conseille de doubler le « ressort » du matériau poreux avec un espace d’air d’environ 1cm.
  • Une autre solution, est le doublage thermo acoustique à coller. Il s’agit de parois à coller composées en général de laine minérale et de plaques de plâtre. Elles peuvent se coller ou se visser directement sur le mur existant. L’avantage est sa facilité d’installation. Cependant, elles réduiront également l’espace.

2. Isolation phonique du sol

Pour commencer, retirer le revêtement actuel. Ajouter une sous-couche acoustique comme des panneaux minces en laine de verre, et recouvrez votre sol de son nouvel habit. C’est aussi une bonne excuse pour changer la déco !

3. Isolation de la porte

Pour bien isoler une porte des bruits sans la changer, il faut travailler sur la masse du vantail, en ajoutant une masse supportable pour les gonds de votre porte.
Il est également nécessaire de travailler sur l’étanchéité de l’installation, c’est-à-dire sur tous les passages d’air qu’il y a sur votre porte (encadrement, trou de serrure, bas de porte). Un passage d’air laissera automatiquement filer le bruit. Vous pouvez trouver des produits comme des joints isolants adhésif, bas de porte (bourrelet en mousse), plaque de liège à coller directement ou un rideau phonique couvrant largement le châssis de porte.

4. Isolation du plafond

Pour le plafond, il existe des solutions assez minces également, en laine minérale et plaques de plâtre phonique pour éviter de ne trop perdre en hauteur sous plafond, adressez-vous à un artisan qui saura vous guider.
Si la nuisance sonore provient de l’extérieur, il s’agit sûrement d’une mauvaise isolation de la fenêtre. Si c’est un simple vitrage, ne cherchez pas plus loin, il faudra très certainement la changer pour remédier à votre problème acoustique. Le double vitrage est composé de 2 verres séparés d’un espace d’air ou de gaz qui amortit le bruit (et qui a également une fonction thermique).
Afin de vous aider dans le choix des matériaux, en voici une liste non exhaustive par ordre de performance : Fibre de coco, fibre de bois, ouate de cellulose, laine de verre, laine de roche, panneaux isolant sous vide, Mousse de polyuréthane, liège expansé, etc.
Autres solutions et pas des moindres, diminuer le bruit en meublant et en décorant vos espaces de vie! Eh oui, lorsqu’une pièce est vide, les bruits « résonnent » comme on dit les ondes sonores se propagent facilement aucun amorti. Alors n’hésitez pas sur les tapis, les meubles (en bois particulièrement), les décorations murales, les coussins, les rideaux, les objets de décoration. Vous pourriez aussi envisagez de « doubler » une cloison en intégrant un dressing plutôt qu’un panneau isolant par exemple !
Le tout est d’analyser la provenance du bruit et l’élément qui en est traversé.
Si la tâche vous semble trop compliquée, faites appel à un acousticien ou à un artisan, vous êtes maintenant assez armé pour ne pas vous laisser embobiner.

Courage et pensez à votre repos mental, l’issue n’est pas très loin !

Agrandir une pièce sans abattre les cloisons

Agrandir une pièce sans abattre les cloisons

Agrandir une pièce sans abattre les cloisons

Manque d’espace : nos solutions pour agrandir 

Il y a beaucoup d‘avantage d’habiter en centre-ville de Bordeaux. L’effervescence et le dynamisme qui s’y trouvent nous emportent dans l’émulsion qui s’y dégage. Quasiment tout est faisable à pied, ça fait de l’exercice et on en profite pour se balader. Parfois on tombe sur des petites merveilles sans s’y attendre, une jolie vitrine, un petit magasin dans une rue qu’on empruntais moins, la couleur du soleil sur un immeuble, le bar du coin où l’on aime aller prendre un verre avec une amie.

On s’y plait parce qu’il y a tout ce dont nous avons besoin à l’extérieur, les commerces, les instituts de bien-être, les galeries d’art, les musées et expositions, les supers restos… Vraiment c’est plutôt plaisant comme style de vie. Mais alors, il existe tout de même une contrainte majeure : la superficie des intérieurs !

Bien souvent, l’immobilier est cher en ville et c’est encore plus vrai à Bordeaux depuis quelques temps.

Alors, on se contente de petites surfaces… hors de question de sacrifier l’environnement qui nous est cher ! Au début on s’y sent bien dans notre petit « chez nous », c’est notre cocon, notre nid de coton. On s’y blottit surtout les jours de pluie et l’hiver, de toute façon l’été on est à l’extérieur ! On accepte d’être les uns sur les autres quand on invite des amis, c’est d’ailleurs ce qui rend les soirées sympa et pleines d’émotions !

Et puis, arrive un moment, après quelques années souvent, où l’on commence à s’y sentir à l’étroit, on entasse nos affaires et nos trouvailles, un nouveau membre de la famille pointe le petit bout de son nez. Bref, les murs ne sont plus assez larges et on étouffe, on se fatigue de toutes ces gymnastiques à faire dès qu’il faut prendre une valise dans le placard tout en haut de l’étagère ou sous un monceau d’affaires.

En attendant de pouvoir acheter plus grand, comment faire pour agrandir une pièce sans casser les murs ?

 

Gain  de place : du tri pour commencer 

Malheureusement, ce que je vais vous annoncer, vous le redoutez certainement…mais je suis obligée d’insister sur cette première étape. Il faut faire du tri ! Se séparer de ces affaires encombrantes qui nous gênent plutôt qu’elles ne nous servent.

Si vous êtes très attaché à vos souvenirs, même ceux qui ne vous sont plus utiles, et que vous ne vous sentez pas capable de vous en séparer comme ça d’un coup, je peux vous donner une astuce afin de vous accompagner petit à petit vers la délivrance…

Regroupez tous ce qui ne vous sert plus dans un carton, fermez bien ce carton avec du scotch. Ecrivez les affaires que vous y avez mises sur l’une des faces visibles. Rouvrez le un an après et posez-vous ces questions :

  • Est-ce que cet objet m’a manqué ? Est-ce que je m’en servirais dans 24 h ?
  • Est-ce que cet objet représente un souvenir fort qui a vraiment marqué ma vie ?
  • Est-ce que cet objet est démodé ?

Ces questions vous aideront à faire le choix de le garder ou de vous en séparer. Si vous décidez de le garder, remettez-le en carton pour un an. Il arrivera un moment où il perdra de son importance et vous serez prêt à vous en séparer.

La première étape est la plus difficile car elle nécessite une séparation, et peut-être le début d’un adieu !

Les autres étapes sont plus plaisantes, je vous rassure…

Je vous dévoile ensuite les différentes stratégies à adapter en fonction de votre intérieur actuel.

 

Gain de place : le choix gagnant du réaménagement et/ou de la rénovation  

Des couleurs claires pour agrandir l’espace

Privilégier des couleurs neutres pour les murs, des couleurs claires ou pastel. Elles ont l’avantage d’agrandir naturellement l’espace et vous feront gagner en luminosité. Si vous êtes plutôt papier peint, préférez des motifs discrets et des couleurs neutres également. De trop gros motifs encombreraient la vue et l’esprit.

Du mobilier affiné pour favoriser la circulation

Les meubles hauts et massifs (dans leur dimensions) surchargent l’espace et la vue. Optez pour des meubles pas trop hauts et avec un design fin. Par exemple, pour un canapé, la finesse du design passe par l’épaisseur des accoudoirs, la profondeur de l’assise, etc. Pour une table, l’épaisseur du plateau et les pieds doivent être le plus fins possible, etc.

Pour la couleur du mobilier, choisissez également des teintes pas trop sombres. Sachez que tous les meubles qui ne sont pas collés à un mur, comme le sont en général la table à manger et les chaises, la table basse et parfois même le canapé qui sépare l’espace salle à manger du salon, ont un rôle important dans notre objectif d’agrandissement. Portez une attention particulière à leur couleur, design et dimensions. Pourquoi ne pas opter pour des chaises et une table basse transparentes ?

Interrogez-vous aussi sur l’emplacement du mobilier : dans un petit espace, il est primordial de ne pas bloquer la circulation. Installer le canapé en plein milieu de la pièce par exemple n’est  peut-être pas l’idéal. De même, ne gardez que le mobilier essentiel. Si vous aviez mis un porte plante dans le coin d’un mur pour le rendre moins vide, pourquoi ne pas plutôt la suspendre au plafond ? De manière générale, retirez tout ce qui se trouve au sol et qui n’est pas primordial. Vous pourrez peut-être envisager un panier ou un cadre posé au sol négligemment mais pas plus.

Une déco peu chargée pour alléger l’atmosphère

Evitez de charger en décoration. Cela alourdit l’atmosphère et, de toute façon, ces objets deviennent moins visibles lorsqu’ils sont en trop grand nombre. Si une étagère vous paraît vide avec un seul objet déco, ajoutez quelques livres et/ou une petite plante : ils ont l’avantage d’habiller l’espace sans que l’esprit n’y prête trop attention, donc sans encombrer la perception de l’espace. En nombre limité, vous pouvez vous autoriser de la couleur sur vos objets déco !

Un pour lequel vous pouvez vous lâcher c’est le miroir ! Il agrandit la pièce et reflète la lumière, alors n’hésitez plus ! A condition toujours de choisir un design fin, c’est-à-dire avec des bords minces.

Des textiles sans abuser

Le tapis, les rideaux, les coussins, ont eux aussi un rôle à jouer. Si vous n’avez pas besoin de rideaux occultants, alors passez-vous en ! Gardez quand même un voilage souple et fin pour habiller la fenêtre. Mais pas de rideaux qui alourdissent l’atmosphère. Si pour une raison valable vous ne pouvez pas vous en passer, optez pour une couleur neutre et claire sans motif. Sachez aussi que l’illusion d’une grande fenêtre aère l’espace, donc positionnez votre tringle à rideaux de manière que ceux-ci n’obstruent pas la lumière.

Concernant les tapis, oui, mais pas trop. Un seul suffira en général pour délimiter le coin salon et le rendre plus cocooning. Attention à sa dimension, inutile qu’il aille jusqu’au meuble TV.

Pour les coussins, même recette : quelques-uns, si possible en velours ou fourrure, suffiront à créer un coin cosy.

Vous l’aurez compris, agrandir une pièce sans pousser les murs repose sur l’impression que nous avons d’un espace. Alors oui, la pièce ne sera pas plus grande en superficie, mais elle transmettra une atmosphère, un sentiment, et c’est là toute la magie de la déco…